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Finance Bill : Les critiques s'intensifient alors que l'opposition dénonce un recul de l'État-providence

2025-07-31
Finance Bill : Les critiques s'intensifient alors que l'opposition dénonce un recul de l'État-providence
L'Express

Les discussions autour du projet de loi des Finances continuent de faire l'objet de vives controverses au Parlement mauricien. Alors que le leader de l'opposition, Joe Lesjongard, a exprimé son inquiétude quant à l'impact du texte sur l'État-providence, d'autres voix se sont élevées pour exprimer des préoccupations similaires. Cette loi, présentée comme un outil de relance économique, suscite des interrogations quant à son équité et sa capacité à protéger les populations les plus vulnérables.

Un projet de loi controversé

Le projet de loi des Finances est au cœur des débats parlementaires depuis plusieurs jours. Son objectif affiché est de stimuler la croissance économique de Maurice et de moderniser le système fiscal. Cependant, les critiques s'accumulent, notamment de la part de l'opposition, qui dénonce un recul de l'État-providence et une augmentation des inégalités.

Joe Lesjongard, leader de l'alliance Moris Ganwa, a été particulièrement virulent. Il a accusé le gouvernement d'«enterrer l'État providence» en réduisant les dépenses sociales et en favorisant les intérêts des grandes entreprises. «Ce projet de loi est une attaque directe contre les services publics et les droits sociaux des Mauriciens,» a-t-il déclaré lors de son allocution au Parlement.

Adrien Duval : une autre voix critique

Adrien Duval, économiste réputé, a également exprimé des réserves quant au projet de loi. Il a souligné que les mesures proposées pourraient avoir des conséquences négatives sur la distribution des richesses et aggraver la pauvreté. «Il est essentiel de trouver un équilibre entre la nécessité de relancer l'économie et la protection des plus faibles,» a-t-il averti.

Duval a notamment critiqué la suppression de certaines exonérations fiscales pour les entreprises, estimant que cela pourrait freiner les investissements et la création d'emplois. Il a également mis en garde contre les risques d'une augmentation de la dette publique si les mesures fiscales ne sont pas accompagnées d'une gestion rigoureuse des dépenses publiques.

Les arguments du gouvernement

Le gouvernement, de son côté, défend fermement le projet de loi. Il affirme que les mesures proposées sont nécessaires pour améliorer la compétitivité de Maurice et attirer les investissements étrangers. Le ministre des Finances a souligné que le projet de loi prévoit également des mesures en faveur des populations les plus vulnérables, telles que l'augmentation des allocations sociales et la mise en place de programmes de formation professionnelle.

Il a également réfuté les accusations de l'opposition, affirmant que le gouvernement est pleinement engagé dans la défense de l'État-providence et qu'il continuera à investir dans les services publics essentiels.

Un débat crucial pour l'avenir de Maurice

Le débat sur le projet de loi des Finances est un moment crucial pour l'avenir de Maurice. Il met en lumière les enjeux économiques et sociaux auxquels le pays est confronté et soulève des questions fondamentales sur le rôle de l'État et la distribution des richesses. Il sera essentiel que les parlementaires prennent en compte les arguments des différentes parties prenantes et qu'ils adoptent un texte qui concilie la relance économique et la justice sociale.

L'issue de ce vote aura des conséquences importantes sur la vie des Mauriciens et déterminera la direction que prendra le pays dans les années à venir.

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